vendredi 28 novembre 2008

La coquille de Noël

Le premier document qui mentionne les coquilles dans le Nord date du XVIème siècle: des réjouissances eurent lieu à Lille le 20 septembre 1579 et "on jeta du haut du beffroy des petits gâteaux en forme de coquille au peuple".

Deux origines peuvent justifier ce nom singulier: en flamand, en allemand et en hollandais, le mot "kocke", que l'on prononce "couque", signifie gâteau. Ou peut-être vient-il de la forme qu'avait primitivement ce gâteau.

Autrefois, les enfants trouvaient, en se réveillant le jour de Noël, une coquille et une orange dans leurs sabots placés près de la cheminée. Aujourd'hui encore, à l'école, une coquille est bien souvent offerte par la mairie à chaque élève.

Fabrication:
Traditionnellement, tous les boulangers et pâtissiers de la région fabriquent au moment de Noël un gâteau fait de farine, de lait, d'oeufs et de beurre: la coquille.

Sa croûte est marron doré, et la mie est jaune et moelleuse. Ses dimensions peuvent varier mais pas sa forme: un corps renflé, avec une "tête" à chaque extrémité, forme qui n'est pas sans rapeller celle d'un enfant emmailloté... Traditionnellement, la coquille peut être nature, aux raisins ou au sucre: elle contient alors de gros morceaux de sucre concassé.

Le saviez-vous: Ce sont ces gros morceaux de sucre qui ont fondu lors de la cuisson qu'évoque Alexandre Desrousseaux en 1855 dans sa chanson du P'tit Quinquin:

"Alors serr'tes yeux, dors, min bonhomme
J'vas dire eun'prière à p'tit Jésus...
...Pour qu'y t'apporte eunn'coquille
Avec du chirop d'tin minton
Te pourlèqu'ras tros heur's de long!"

Article réalisé avec le concours du Comité de promotion de la région Nord-Pas de Calais

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